Articles en laque de Naruko
Au début du XVIIe siècle, le maître du territoire où se trouve Naruko dépêche des laqueurs et des fabricants de maki-e à Kyoto pour parfaire leur savoir-faire, en vue d’accroître la notoriété du produit local. Selon des sources datant de la fin du XVIIIe siècle, divers objets domestiques étaient réalisés et à cette époque, la production d’objets en laque représentait le principal emploi des habitants de Naruko.
Pour le kijiro-nuri, on utilise une laque transparente qui expose le grain de la structure du bois, et dans une autre technique, on applique la laque naturelle en frottant le bois plusieurs fois, ce qui permet de préserver la couleur normale de la laque. Pour le ryumon-nuri, une technique très particulière permet de produire un effet de marbrure. De plus, une méthode plus traditionnelle de laque polie permet de faire émerger la beauté limpide typique de cette sève raffinée. Divers articles de ménage sont réalisés aujourd’hui, notamment des plateaux, des sous-verres, des boîtes à empiler et des bols, qui sont autant de joyaux de cet artisanat honoré par le temps.
Caractéristique
Parmi les techniques clés de fabrication de la laque de Naruko Shikki, citons le Kijiro-nuri, où une laque extrêmement claire sert à souligner la beauté du grain de bois sous-jacent, et le Fuki-urushi-shiage, où une laque de couleur est déposée sur le bois puis frottée d’innombrables fois, pour ne laisser que la couleur de la laque en surface. Une des techniques de décoration uniques de la laque de Naruko Shikki consiste à utiliser le Ryumon-nuri, qui permet d’obtenir un motif ressemblant à un jet d’encre. Il existe une autre technique traditionnelle, la Nuritate, qui confère au produit fini une beauté fraîche et humide.
Fabrication
La production de la laque de Naruko Shikki est organisée en quatre étapes fondamentales : la confection de la base en bois, l’application de la couche protectrice du socle, la pose de la laque, puis la mise en place des décorations. La base en bois est constituée soit d’une pièce tournée produite sur une roue, soit d’une boîte semblable à une boîte de conserve à plusieurs étages, soit enfin d’une pièce en bois constituée de fines planches pliées. Ensuite, la base en bois sera travaillée selon des méthodes variées : avec une fine couche d’argile, de rouille ou avec du tanin kaki. La laque noire est ensuite apposée sur la base en bois revêtue en vue de la phase finale du laquage. La couche supérieure de la peinture est ensuite appliquée avec beaucoup de précaution pour veiller à ce qu’aucune marque de pinceau ou trace de poussière ne se dépose sur le bol. La couche de finition de la laque est apposée selon l’un des deux styles suivants : Le laquage Hana (fleur), qui consiste à laisser la laque sécher sur place sur le bol, ou le laquage Roiro, dans lequel la laque est polie de manière à présenter une finition lisse après le séchage. Enfin, la pièce laquée sera parfois décorée de peintures à la poudre d’or Maki-e.