Ojiya Pongée
La pongée a été fabriquée dans cette région au milieu de la période Edo (1600-1868), au début de la sériciculture. À cette période, la production était si importante que les marchands de soie ont commencé à faire du commerce dans des endroits qui avaient leur propre industrie florissante de tissage, comme Kyoto et Joshu, la région dont le nom correspond aujourd’hui à l’actuelle préfecture de Gunma.
Les méthodes de l’Ojiya Chijimi ont permis de produire une pongée adaptée à un usage domestique, réalisée à base de fils de soie provenant de restes de cocons. L’existence de cette pongée a été occultée par l’Ojiya Chijimi, mais en fait, la production d’une pongée a commencé réellement au début de Showa (1926-1989). La base de cette pongée d’aujourd’hui est le fruit d’un certain nombre d’améliorations apportées au fil de pongée.
Comme le fil utilisé pour cette toile de pongé est tiré de cocons, les fils comportent une irrégularité intéressante et forment un tissu léger et chaud. Divers motifs artisanaux sont utilisés et les kimonos de ce tissu coloré offrent de nombreuses occasions de s’habiller avec élégance. Le tissu sert maintenant aussi à la fabrication d’objets d’intérieur.
Caractéristique
Pour l’Ojiya Tshumugi, la soie brute est d’abord transformée en fil de soie et ensuite en fils, pour produire ainsi fabriquer des fils doux, légers et porteurs de chaleur. En raison des différents motifs folkloriques servant à la fabrication du tissu, on peut profiter d’une grande variété de modes.
Fabrication
La soie brute est d’abord extraite des cocons, puis arrachée et peluchée pour créer du fil de soie. Il se transforme ensuite en fils de soie. Le dessin du tissu est créé grâce à une fine spatule en bois nommée Kobajougi, qui sert à appliquer la teinture sur les différents fils avant leur utilisation. Une fois les fils colorés, une dernière ligne de marquage est apposée sur tous les fils. Le tissu à motifs est produit en alignant tous les fils le long de la ligne d’extrémité au moment de leur tissage.