Teinture Nagoya Yuzen
Dans la première moitié du XVIIIe siècle, Tokugawa Muneharu se trouvait au septième rang des chefs du clan Owari qui dirigeaient une zone centrée sur la ville actuelle de Nagoya. À cette époque, la culture du clan prospérait et des artisans de différents types arrivaient de Kyoto et d’ailleurs dans la région. C’est à cette époque qu’ont été introduites dans la région les techniques de la teinture yuzen.
Quelques objets du XIXe siècle ont été préservés et on trouve également des archives sur la vente de papier stencil nommé Ise Katagami. Compte tenu du caractère calme et sobre de la population locale, le choix des couleurs est réduit au minimum, tandis qu’une couleur est classée pour produire des motifs en accord avec le goût local pour la sobriété. Le noir de fond du tissu élaboré pour l’un des kimonos très formels nommé tome-sode, se réalise par la technique du torobiki kurozome spécifique à Nagoya, aboutissant à un noir riche et très fin.
Caractéristique
La région de Nagoya est réputée comme étant pragmatique pour ses couleurs locales et ses tempéraments modérés. Le yuzen de Nagoya est donc élégant et sobre, réduisant les nuances de couleurs dans le motif, et recourant plutôt aux nuances d’une seule couleur pour la création d’un dessin. Les kimonos noirs formels sont fabriqués selon une méthode unique à Nagoya nommée « torobiki-kurozome », qui permet d’obtenir une couleur noire brillante supérieure.
Fabrication
Le yuzen peint à la main démarre par un dessin et un croquis, ensuite on applique de la pâte, on teint et on termine, le tout réalisé par une seule personne. Chaque objet est entièrement fait à la main. La teinture résistante fait appel aux pochoirs Ise katagami permettant d’appliquer la pâte sur le yuzen. Par ailleurs, la technique du surizome qui fait appel à un pinceau est également courante.