Teinture Ryukyu Bingata
La teinture Ryukyu Bingata tire ses origines au milieu du 15ème siècle, quand le roi Shoen a commencé à se servir de la teinture. La cour a apporté un soutien sans faille à l’artisanat et, selon une chronique de 1802, le Ryukyu Bingata a été qualifié de « tissu floral de l’Est » et était très estimé au marché de Fuchien en Chine.
Malgré sa disparition presque complète pendant la Seconde Guerre mondiale, des efforts sont déployés pour faire renaître cet artisanat et, en 1950, la Société de préservation des Bingata et la Société de préservation des Bingata d’Okinawa voient le jour. Cette reconnaissance a étérelayée par le gouvernement en 1984, date à laquelle la bingata a été formellement reconnue comme un produit artisanal traditionnel.
La teinture Bingata est la seule teinture artisanale à Okinawa qui associe les techniques de teinture au pochoir de Chine et les savoir-faire du yuzen de Kyoto en matière de teinture à la main. La soie, le coton et l’abaca, un tissu en fibre de banane, sont teints à la main au moyen de pigments et de teintures végétales. Le tissu appelé simplement bingata est vivement coloré, tandis que l’eshigata est teinté en cuve avec de l’indigo Ryukyu. Chacun d’entre eux présente un charme énigmatique spécifique aux mers du Sud.
Caractéristique
Le Ryukyu Bingata est la seule méthode de teinture à Okinawa. Elle utilise des techniques introduites de Chine et de Kyoto. Les textiles en coton, soie ou bashofu sont colorés à la main au moyen de pigments et de plantes. Les magnifiques Bingata (rouge) et Eshigata (indigo) sont emblématiques. Chacun d’eux a le charme fabuleux des îles tropicales.
Fabrication
Le Ryukyu Bingata est confectionné soit par Katatsuke (teinture au pochoir), soit par tsutsubiki, ce qui permet de concevoir directement des motifs sur le tissu et de le peindre après avoir coller. Il y a deux tons de couleurs : Bingata (rouge) et Eshigata (indigo). Un pochoir à teindre est constitué de papiers washi collés par du jus de kaki. Le pochoir est doublé d’un rukuju (tofu séché) lors de la sculpture. Les motifs présents sur le tissu sont colorés par la technique de l’irosashi, puis le kumadori (peinture d’ombre) est ajouté pour apporter un effet stéréoscopique.