Articles en laque de Kiso

C’est au début du XVIIe siècle que cet artisanat a fait ses débuts, très fortement fondé sur les abondants apports de cyprès japonais locaux destinés à la production de carcasses pour des articles locaux richement colorés. Par la suite, l’artisanat s’est développé sous le parrainage ferme du clan Owari Tokugawa durant la période Edo (1603-1868) et cet artisanat est devenu très prisé par les voyageurs empruntant la route Nakasendo.
À la fin du XIXe siècle, on a découvert dans la région le sabitsuchi, une argile fondamentale servant d’apprêt, et qui a permis de produire une laque d’une solidité dont nul autre ne pouvait se vanter.

Plusieurs effets distinctifs sont utilisés. La laque naturelle est introduite dans le bois pour le shunkei-nuri, de manière à exprimer les propriétés naturelles du matériel de base. Pour le tsuishu, on applique plusieurs couches de laque colorée avant de procéder au frottement pour obtenir un motif tacheté. Différentes couleurs sont utilisées dans un motif répété pour le nuriwake roiro-nuri.

Caractéristique

Les spécificités de Kiso shikki sont le Shunkei-nuri, qui met en valeur la beauté naturelle de la structure du bois, le laquage rouge en couches Tsuishu, et le Nuriwake-roiro-nuri, permettant d’appliquer une large palette de couleurs et de motifs géométriques dans le procédé de laquage (Iro-urushi).

Fabrication

Afin de maintenir la beauté naturelle du bois de cyprès japonais, la laque est frottée sur le bois pour le laquage Shunkei-nuri. Dans la laque de Tsuishu, on ajoute une couche d’argile rouge locale, puis un grand nombre de couches de laque rouge sur le dessus. La laque est alors gravée pour faire apparaître la couche d’argile sous-jacente selon une multitude de motifs compliqués. La technique Nuriwake-roiro-nuri implique la répartition de plusieurs couleurs de laque distinctes sur un même objet pour obtenir un motif, puis la finition de la pièce par polissage.

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