Vannerie d’Okuaizu
De simples morceaux de vannerie et de corde ont été retrouvés lors des fouilles archéologiques d’Arayashiki dans la ville de Mishima, dans le comté d’Ohnuma, dans la préfecture de Fukushima, démontrant que les aptitudes et les techniques de tissage et de torsion des cordes existaient dans la région depuis la période Jomon, laquelle couvre la période de l’histoire du Japon d’environ 10 000 à 300 ans avant J.-C. Ensuite, selon une vieille chronique locale traitant de l’agriculture, on mentionne le fait que les paniers étaient confectionnés à partir de matériel végétal et maraîcher dans la région d’Aizu.
Un autre document mentionne que des objets tels que des chapeaux de pluie ont été fabriqués aux alentours de l’actuelle Mishima, au moyen d’un genre de carex sauvage nommé hiroro. Selon une autre chronique historique, il est apparu que des paniers peu profonds et des passoires de cuisine ont été confectionnés à partir de fins brins de la vigne matatabi, ou Actinida polygama, tandis que l’écorce d’un autre cépage appelé yama-budo, ou Vitis coignetiae, servait à la fabrication d’un type spécial de panier. Il semblerait donc que la confection de paniers et d’autres objets usuels à partir de l’herbe et de la vigne soit une tradition très ancienne dans la région, et que ces mêmes traditions soient maintenues jusqu’à aujourd’hui.
À la fin des années 1960 surtout, tandis que l’âge de la population de la région augmentait, le nombres de personnes tissant des paniers et d’autres objets a diminué. C’est pourquoi il a été décidé d’essayer de préserver et de maintenir ce savoir-faire et ces méthodes artisanales, qui ont été transférés d’une génération à l’autre depuis des siècles, par la promotion et le développement de l’artisanat, y compris du fait de ses liens étroits avec l’environnement naturel et de la nécessité de produire des articles artisanaux de tous les jours. À ce propos, on enseigne désormais les techniques de tissage et de retordage, il existe un système établi de contrôle de la qualité, et on encourage activement l’utilisation d’objets artisanaux dans la vie quotidienne. Grâce à ces politiques, le nombre de personnes travaillant dans ce domaine a augmenté. On fabrique actuellement toute une série de sacs à main, de pochettes, de sacs à bandoulière et de paniers pour usage domestique, ainsi que des filtres à tamis destinés à la cuisine quotidienne.
Les matériaux nécessaires à cet artisanat proviennent des montagnes locales. Comme évoqué précédemment, il s'agit principalement des hiroro, yama-budo et matatabi qui sont employés et le travail de tissage de paniers et de sacs est effectué lorsque la neige recouvre le sol dans cette région montagneuse.
La production se concentre sur la ville de Mishima et un des traits particuliers de cet artisanat réside dans le fait que seuls des matériaux naturels durables servent à la confection de ces produits tissés à la main.
Le travail d’Hiroro nécessite de tordre une corde très fine, qui est alors façonnée en une multitude de sacs. L’une des spécificités de cette œuvre consiste à avoir un tissage fin, semblable à de la dentelle, dont la simplicité naturelle et la délicatesse sont d’une grande finesse.
C’est avec l’écorce ou la peau de cette vigne que l’on travaille le yama-budo, que l’on récolte au mois de juin, au moment où les châtaigniers sont en fleur. L’écorce solide est tissée de diverses façons selon les produits fabriqués, et est souvent utilisée pour confectionner des sacs à main, des pochettes et des paniers de friandises.
Le travail du matatabi repose sur l’utilisation de vignes mûres et épaisses atteignant entre un et trois mètres de long. Les objets de cuisine sont surtout conçus pour une raison : premièrement, la vigne n’absorbe pas l’eau aussi facilement et pourtant, quand elle est plongée dans l’eau, elle est flexible et ne présente aucune dureté pour les mains. Un certain nombre de techniques de tissage différentes sont utilisées en tenant compte de l’article confectionné.
Caractéristique
Les produits artisanaux Oku Aizu Aimikumi Zaiku sont des produits tressés issus de plantes comme l’herbe à laîche hiroro, la vigne argentée matatabi et le bois de raisin de montagne collectés dans la région Oku Aizu de la préfecture de Fukushima. Les pièces sont des objets traditionnels de la vie courante comme les paniers et les passoires, et sont tressés manuellement lors des hivers rudes de la région montagneuse. Le centre de fabrication primaire est actuellement la ville de Mishima, dans le district d’Onuma de la préfecture de Fukushima. En se servant de hiroro, de matatabi et de bois de raisin de montagne, les habitants confectionnent une grande diversité de produits, notamment des paniers fourre-tout, des paniers portés à la main, des paniers à bandoulière et des récipients de confiserie et de cuisine. Une caractéristique majeure des paniers Oku Aizu Amikumi est la durabilité rustique qui découle des matériaux naturels servant à leur fabrication, et le charme du procédé de tricotage à la main.
Fabrication
L’artisanat Hiroro : Tout d’abord, la laîche Hiroro est enroulée en cordons, qui sont ensuite tressés pour constituer des produits tels que des paniers fourre-tout, des paniers portés à la main et des paniers portés sur l’épaule. Les paniers sont tressés avec beaucoup de finesse, ce qui donne une finition semblable à la dentelle, qui confère aux productions hiroro un style spécial et délicat malgré leur matériau rustique. Artisanat du raisin de montagne : Les vignes destinées à servir de matière première pour les paniers de raisins de montagne sont récoltées en juin, lorsque les fleurs de châtaigniers sont en floraison. La vigne est résistante, et en utilisant différentes techniques de tissage selon le produit, on confectionne des objets artisanaux comme des paniers fourre-tout, des paniers portés à la main et des récipients de confiserie. Artisanat de la vigne en argent de Matatabi : À partir d’une seule vigne qui a atteint une hauteur de 1 à 3 m comme matière première, les artisanats matatabi sont essentiellement utilisés comme ustensiles de cuisine. Les paniers Matatabi offrent un drainage remarquable et se distinguent par la flexibilité des ingrédients humides, prévenant ainsi les blessures à la main. Différentes techniques de tissage sont utilisées selon la forme de chaque produit.