Menuiserie de Kyoto

Bien que cet artisanat existe depuis la période Heian (794-1185), les spécialistes de l’ébénisterie n'ont fait leur apparition que pendant la période Muromachi (1392-1573), lorsque cette forme de menuiserie a évolué au rythme de la consommation cérémonielle du thé. Hormis une série de meubles de maison traditionnels en bois massif, plusieurs pièces de tournerie, des objets en bois courbé et des articles en planches sont réalisés dans des bois tels que le paulownia (Paulownia tomentosa), le cèdre du Japon (Cryptomeria japonica), le mûrier (Morus) et le zelkova (Zelkova serrata).

Le plus représentatif des bois utilisés est peut-être le paulownia. Grâce à leur résistance à la fois à l’humidité et à la chaleur, les produits issus de ce bois offrent le meilleur stockage domestique. Sa préparation fait l’objet d’un grand soin en veillant à ce qu'il soit sec et à l’élimination des impuretés avant le travail du bois. Outre les multiples objets utilisés lors de la cérémonie du thé, il existe également des commodes et des armoires très raffinées. Des étagères autoportantes sont également produites, notamment pour la présentation de la porcelaine fine.

Caractéristique

Il est dit que le sashimono de Kyo prend toute son expression dans les objets en bois de paulownia. Le bois de paulownia arrête l’humidité et est hautement résistant à la chaleur, ce qui fait que les produits en bois de paulownia sont désormais synonymes de meubles de haute qualité. Lors de l’utilisation du bois de paulownia dans le sashimono Kyo, on veille tout particulièrement à obtenir un corps rugueux en supprimant les impuretés et en prolongeant le séchage naturel.

Fabrication

Une des principales caractéristiques du sashimono Kyo, c’est la finition spéciale de sa base en bois qui souligne toute la beauté de la structure naturelle du grain du bois. Le traitement de la base en bois comprend le ponçage, l’essuyage à la cire, l’essuyage à la cire colorée et la finition au moyen d’une couche de laque brute extrêmement fine (suriurushi) ; dans la phase décorative, on utilise le maki-e (image saupoudrée d’or), l’urushi-e (techniques de laquage), le dami-e (combinaison de couleurs brillantes, feuille d’or et feuille d’argent), le haku (feuille d’or), le kingin-dei (peinture d’or et d’argent), le sunago (poussière d’or et d’argent) et plusieurs autres procédés.

totop