Imposyes d’Osaka
La naissance de cet artisanat remonte au début du XVIIe siècle et aux techniques traditionnelles de travail du bois que l’on peut voir au sanctuaire Hijiri et au temple Shiteno-ji d’Osaka. Peu à peu, durant le XVIIIe siècle, les traverses sont introduites surtout dans les maisons de marchands, non seulement pour des raisons pratiques de ventilation et d’éclairage, mais aussi comme élément décoratif susceptible de rehausser la qualité de l’espace intérieur, notamment dans les chambres où l’on reçoit des invités.
Il existe de nombreux types de traverses. La sculpture audacieuse pratiquée sur un type de cèdre contribue à faire ressortir les meilleures qualités du grain de cèdre spécial Yaku dont il est fait. Un merveilleux équilibre entre le grain du paulownia et le travail à ciel ouvert dans la conception est atteint. Les uns sont des barres strictes ou une répétition d’un élément, les autres sont des grilles. D’autres encore ne constituent guère plus qu’un cadre, mais toutes sont des pièces de décoration dotées d’une fonction. En dépit de la baisse du nombre de maisons traditionnelles bâties, ils confectionnent des écrans, des cadres d’images si spécifiques pour l’intérieur des maisons japonaises.
Caractéristique
Les ranma d’Osaka comportent des traverses sculptées « chokoku-ranma » qui accentuent parfaitement le grain du bois de Yakusugi, des traverses de travail ouvertes « sukashibori-ranma » où l’écorce du pawlonia se fond dans l’œuvre, des traverses « osa » ornées de motifs, des traverses « kumiko-ranma » et des traverses uniques « nuki-ranma », toutes combinant des fonctions décoratives avec une fonction d’échange d’air, qui les rendent très appropriées pour les maisons japonaises.
Fabrication
Les bois de cèdre, de pawlonia et de cyprès qui servent de matière première sont découpés à la taille requise par séchage naturel et, si des esquisses sont réalisées, elles sont dessinées directement au pinceau, puis la surface est sculptée selon l’esquisse. La sculpture est effectuée en trois dimensions et les finitions consistent en un polissage au moyen d’un type de cire nommé « cire d’insecte ».
