Le papier Inshu

Tottori

Le document Engishiki, datant de la période Heian (794-1185), relatif aux transactions judiciaires officielles, mentionne que la cour impériale recevait du papier de la province d’Inaba (Inshu). Au début du XVIIIe siècle, la production d’Inshu Washi se concentrait sur deux villages et un papier réservé à l’usage unique du clan local était mis au point.
Durant la période Edo (1600-1868), la création de papier a été encouragée par les autorités, dans le but de produire suffisamment de papier pour les clans, mais surtout pour fournir un papier utilisable dans les activités officielles des clans. La production de l’Inshu Washi s’en est trouvé également stimulée et, grâce à des matières premières comme le papier de mûrier qui poussait dans les champs et les montagnes, la production de papier s’est développée dans les fermes du pays tout entier, notamment dans les régions lointaines où la production agricole était réduite.

Jouissant d’une réputation de grande qualité, les papiers destinés à la calligraphie et à la peinture à l’encre se distinguent particulièrement. Le papier destiné aux paravents séparateurs de pièces, baptisé fusuma, est également fabriqué à un niveau de qualité très élevé.

Caractéristique

Ce papier est reconnu comme de haute qualité et surtout le papier à dessin et le papier de riz employés pour la calligraphie et la peinture encrée.

Fabrication

Le procédé de fabrication comporte une étape de « cuisson », qui consiste à faire bouillir les plantes servant de matières premières, une phase de « battage », au cours de laquelle la pâte bouillie est malaxée et transformée en fibres fines, une phase de « confection du papier », qui consiste à transformer les fibres dissoutes dans l’eau en papier, et une phase de « séchage » ; la majeure partie des opérations des phases susmentionnées sont réalisées entièrement à la main. Toutes les techniques et méthodes appliquées ont été léguées depuis l’Antiquité.

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