Montures d’art de Kyoto

La pratique du montage d’art date de la période Heian (794-1185), époque à laquelle les œuvres d’art, la calligraphie et les Sutras ont été renforcés par l’utilisation de tissus. Plus tard, la calligraphie et les peintures ont été recouvertes ou bordées de papier ou de tissu en vue de les exposer ou de les protéger.
Peu à peu, le montage est devenu un usage beaucoup plus général pour les fusuma, les cadres et les rouleaux suspendus, ainsi que pour les écrans pliants et les écrans individuels. Des parchemins suspendus, des parchemins à la main et des cadres servent à décorer le tokonoma ou l’alcôve d’une pièce japonaise traditionnelle ; et des fusuma, des paravents rabattables et des écrans individuels d’une seule feuille servent quotidiennement dans la maison comme cloisons, paravents ou tout simplement pour couper les courants d’air.

Encouragé par la beauté naturelle de Kyoto et le goût esthétique recherché de ses habitants, le montage d’œuvres d’art s’y est développé grâce aux bonnes conditions climatiques du bassin de Kyoto et à son niveau élevé d’humidité. Les techniques de montage qui traduisent le goût esthétique des maîtres du thé ont été mises au point avec la venue du tokonoma et lorsque la cérémonie du thé est devenue très répandue à la fin du XVIe siècle et jusqu’à la période Edo (1600-1868). Les écrans de toutes sortes comptent encore aujourd’hui parmi les principaux objets confectionnés, de même que le montage de parchemins suspendus et de parchemins à main.

Caractéristique

La fabrication artisanale de cadres s’est développée grâce au climat humide du bassin de Kyoto et a été favorisée par la beauté de son environnement et le sens de la beauté raffinée de ses habitants. Pour parfaire le tableau, il faut également considérer l’introduction de l’alcôve Tokonoma qui permet d’exposer des œuvres d’art et des fleurs, de même que la grande notoriété de la cérémonie du thé de la fin de la période Muromachi jusqu’à l’ère Edo et aussi le fait que les encadreurs de tableaux témoignent de l’esthétique des maîtres du thé.

Fabrication

Les parchemins et les rouleaux suspendus sont renforcés par le collage de feuilles de papier au dos de la surface principale en papier ou en tissu et, lorsque toutes les parties ont été jointes, le tout est encore renforcé. Comme pour le fusuma (écran coulissant), le byobu (écran pliant), le tsuitate (cloison), etc., on colle le papier sur la feuille de fond, sur la surface de la feuille puis dans cet ordre sur le cadre, et finalement on installe le cadre extérieur.

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