Crêpe Tokamachi Akashi

Vers la fin du XIXe siècle, un rouleau de tissu de kimono au poids d’été est rapporté à Tokamachi depuis Nishijin à Kyoto. On a ensuite entamé l’adaptation d’un tissage local existant, appelé Tokamachi sukiya, en vue de produire une nouveauté. Beaucoup d’efforts sont alors déployés pour développer et améliorer les méthodes de torsion des fils de trame, permettant ainsi d’améliorer un autre tissu existant, le yorisukiya.
Ensuite, des tests d’utilisation d’un fil de trame étroitement torsadé permirent de créer le chirimen sukiya, puis le tissu nommé Akashi Chijimi est commercialisé au début des années 1890.

Ces crêpes porteuses de fraîcheur dominaient le marché des kimonos d’été en tissu léger jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, après la guerre, la production a progressivement diminué. Les techniques de tissage sont pourtant devenues partie intégrante de la tradition des tissus de Tokamachi et ses adeptes continuent de soutenir ces crêpes de manière indéfectible.

Caractéristique

Avant la Seconde Guerre mondiale, les Tokamachi Akashi Chijimi faisaient sensation dans la mode des kimonos d’été japonais par la touche rafraichissante de leur tissu. La production de l’Akashi Chijimi a failli prendre fin suite à l’austérité de l’après-guerre, et la méthode de fabrication est devenue une technique traditionnelle unique de Tokamachi. Malgré la baisse de la production, le Tokamachi Akashi Chijimi demeure aujourd’hui encore très populaire.

Fabrication

Le motif du tissu de Toukamachi Akashi Chijimi est réalisé de la même manière que les tissus de Toukamachi Ikat. La grande diversité d’Akashi Chijimi se situe dans les procédés de torsion de ses fils. Les fils sont d’abord torsadés à droite, puis à gauche à 300 tours par mètre, puis rassemblés en faisceaux. Les faisceaux de fils bruts sont alors délicatement colorés, tandis qu’un amidon végétal équivalant à 30 à 40 % du poids total du fil est frotté à la main pour garantir une teinture uniforme de tous les fils. Une machine à torsion traditionnelle Haccho nenshiki permet ensuite de torsader les fils à raison de 3 000 à 3 500 torsions par mètre.

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