Incrustation de Higo

Kumamoto

Les origines de cet artisanat remontent à Hayashi Matashichi. Soutenu par le seigneur féodal local Hosokawa et sa famille, Hayashi effectuait des travaux de marqueterie sur des armes à feu et des sabres de garde durant la première moitié du XVIIe siècle. Au fur et à mesure que cet artisanat s’est établi, de fines lames de garde Higo ont été fabriquées par les différentes générations de la famille Hayashi ainsi que par d’autres familles comme les Hiratas, les Nishigakis, les Shimizus et les Kamiyoshis tout au long de la période Edo (1600-1868), et bon nombre de leurs œuvres existent toujours. En 1876, lorsque le port de l’épée a été interdit, les artisans de Higo se sont mis à la décoration et ont entrepris de fabriquer des objets de la vie quotidienne adaptés aux nouvelles conditions sociales.
Hormis l’incrustation de métaux précieux tels que l’or et l’argent dans des rainures entaillées dans le fer de base à l’aide d’un graveur ou d’un ciseau à froid, on emploie par ailleurs d’autres techniques pour effectuer diverses formes d’incrustations, parfois en relief. En tout état de cause, les dessins et modèles se distinguent par leur dignité et leur sobriété. Il en résulte un sentiment de qualité accru grâce à l’incrustation d’or et d’argent sur un fond sombre.
Si les épées de protection sont toujours confectionnées selon les mêmes normes strictes, des objets tels que des étuis à cigarettes, des broches et d’autres accessoires voient également le jour.

Caractéristique

Higo Zogan est réputé pour ses sensations profondes et austères. On les obtient en sculptant un socle en fer et en y appliquant de l’or ou de l’argent par frappe. L’or et l’argent présents sur le socle noir apportent une touche de dignité.

Fabrication

D’abord, des rainures sont réalisées sur le socle (fer, etc.) selon le dessin. Ensuite, la dernière gravure est faite sur la plaque d’or ou d’argent une fois qu’elle est ajustée en la frappant avec une corne de cerf. Enfin, on applique un liquide corrosif constituant un secret de fabrication permettant volontairement d’obtenir une substance rouillées, puis la plaque est bouillie par du thé. Cela obscurcit la surface et empêche la rouille.

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