Les éventails pliants de Kyoto

Les éventails pliants datentt du début de la période Heian (794-1185). Les premiers auraient eu une forme très similaire à celle des éventails actuels, mais se composaient de plusieurs fines feuilles de bois nouées les unes aux autres. Ces éventails portaient le nom de hi-ogi car ils étaient faits de hinoki ou de cyprès japonais (Chamaecyparis obtusa).
Des éventails en papier et en bambou ont été produits et vendus en Chine au XIIIe siècle. Ces éventails ont été introduits en Europe où ils sont restés la référence parmi les éventails de l’Ouest. Les éventails européens ont ensuite été réimportés au Japon et c’est ainsi qu’est né l’éventail en soie.

Ces créations sont le résultat direct d’un grand savoir-faire artisanal réalisé à base de papier et de bambou, deux matériaux bien expérimentés. La beauté de Kyo Sensu dépasse cependant largement la simple profondeur du corps. Ils sont également très agréables à tenir, leur texture est merveilleuse et ils sont très pratiques. Plusieurs types d’éventails sont fabriqués, notamment ceux utilisés lors des cérémonies officielles, les éventails « d’artistes » et ceux qui sont uniquement destinés à la décoration. Tous les nouveaux éventails sont à ouvrir et à fermer avec précaution jusqu’à ce que les plis se forment correctement.

Caractéristique

Ces petits objets artisanaux, conçus à partir de matériaux en bambou et en papier choisis avec soin et résultant de gestes sûrs de la main, possèdent non seulement un attrait superficiel mais aussi une diversité d’aspects comme leur texture, leur saveur spécifique, leur aspect pratique, entre autres.

Fabrication

Concernant les éventails en papier général, les décorations telles que la feuille d’or, la poussière d’or, les figures imprimées, etc. doivent être appliquées sur le papier washi employé pour la surface de l’éventail, qui est ensuite plissé par un moule de pliage selon le nombre de rayons à mettre en œuvre. Ensuite, on crée de petites fissures dans le papier pour le passage des rayons de l’éventail et on introduit le rayon du milieu, auquel on a mis de la colle. Enfin, les rayons des deux extrémités, nommés côtes, sont collés sur le papier.

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