Les éventails du cycle de Kyoto

Les Kyo Uchiwa se rapportent à la période historique japonaise dénommée les dynasties du Nord et du Sud (1333-92). On raconte que les éventails de la Corée ont été ramenés dans l’ouest du Japon par le wako, des pirates japonais qui, en ce temps-là, pillaient sans cesse les côtes de la Chine et de la Corée de la dynastie Ming. Ces éventails importés se sont retroués à Nara en passant par le Kishu, puis vers Fukakusa où les aristocrates de Kyoto disposaient de villas de campagne.
Toutefois, il a fallu attendre le début de la période Edo (1600-1868) pour voir ces éventails prendre leur forme spécifique, avec un manche autonome, fixé par la suite sur le cadre interne. Il semble que cette pratique soit née avec les gosho uchiwa, ou « éventails ronds impériaux » peints pour la famille impériale par les artisans des écoles de Tosa et de Kano. Très vite, les éventails du cycle de Kyoto sont devenus plus courants et la forme actuelle de l’éventail du cycle de Kyoto a été établie.

Encouragés par la diversité culturelle, historique et climatique de la ville, les artisans d’aujourd’hui continuent d’apporter de la nouveauté à cet artisanat, en y mettant la main et le cœur. Au-delà d’un simple dispositif destiné à garder les gens au frais, ces éventails plaisent en tant qu’œuvres d’art artisanales et donnent de la splendeur à leur vie.

Caractéristique

Même si Kyo uchiwa est profondément ancrée dans la culture et l’histoire de cette ville, les techniques et les concepts nouveaux ne cessent de s’y ajouter. Ces magnifiques objets, loin d’être de simples outils destinés à se rafraîchir, distraient nos yeux et contribuent à enrichir et à rendre notre vie plus digne.

Fabrication

Le Kyo uchiwa est confectionné en posant sur l’extrémité supérieure d’un bambou fendu et d’une grande qualité, de fins rayons gravés un par un en forme radiale, en étendant au-dessus du papier décoré de feuilles d’or, de sculptures manuelles, de dessins/gravures sur bois, etc., en introduisant une petite rainure aux deux bouts des rayons, en taillant les bords du papier, en enveloppant du papier fin tout autour, et en terminant par l’insertion de la poignée.

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